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Didier Gigmes : lauréat pour la médaille d’argent 2022 du CNRS

Chaque année le CNRS attribue des médailles du CNRS à des chercheur.es et des agent.es ayant contribués de manière significative au dynamisme et à la renommée de cette institution. La médaille d’argent récompense chaque année une vingtaine de chercheur.es pour « l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international. »

Didier Gigmes, chercheur CNRS à l’Institut de Chimie Radicalaire (université Aix-Marseille/CNRS) nous en dit plus sur l’obtention de sa médaille d’argent 2022.

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Bonjour Didier, pourriez-vous nous en dire plus sur l’obtention de cette médaille : comment le processus s’est-il déroulé ?

La médaille d’Argent est attribuée par les membres du collège de direction du CNRS sur proposition des Instituts de l’organisme.

Je tiens à préciser qu’en recherche nous travaillons souvent en équipe et que cette distinction personnelle récompense le fruit d’un travail collectif.

Vous êtes directeur de recherche CNRS et directeur de l’Institut de Chimie Radicalaire, sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

J’ai été recruté en tant que chargé de recherche au CNRS en 2001 pour développer des méthodologies pour la synthèse de polymères de spécialités. Ces méthodes permettent de contrôler précisément la composition, l’architecture, et la fonctionnalité des chaînes de polymères.

Au sein de mon équipe nous avons réussi à développer des techniques basées sur la chimie radicalaire et la polymérisation radicalaire contrôlée par les nitroxydes pour élaborer des matériaux difficiles à préparer par d’autres méthodes. Ces matériaux peuvent ensuite être utilisés pour différentes applications, comme la santé (i.e. hydrogel utilisé dans la réparation du système nerveux central), ou les batteries (i.e. polymères utilisés comme électrolytes solides). Notre objectif est de combiner au sein d’un même matériau plusieurs propriétés grâce à ce contrôle de la composition, de l’architecture et de la fonctionnalité.

Dernière question, quels sont vos projets futurs ?

L’objectif de notre équipe est actuellement d’essayer de développer des électrolytes solides permettant de diminuer la température de fonctionnement des batteries tout solide. De nombreuses approches permettant d’atteindre cet objectif sont à l’étude au sein de notre groupe. Typiquement, nous cherchons à développer des matériaux qui présentent une conductivité ionique élevée et en même temps des propriétés mécaniques appropriées pour répondre au cahier des charges exigeant des batteries tout solide. Cette combinaison nous permettrait d’avoir des batteries les plus efficaces possibles et qui sont aussi plus sûres.